La CMA "a appris avec tristesse et consternation la mort de son officier, Ehya Ag Mossa, chef militaire de la zone de Doro (nord) ainsi que six des ses éléments, assassinés par des hommes armés non identifiés dans la nuit du 5 au 6 décembre 2021 à Intahaka", un village dans la région de Gao (nord), a dit dans un communiqué Mohamed Elmaouloud Ramadane, un porte-parole de la CMA.
La CMA est une alliance composée essentiellement d'anciens groupes armés indépendantistes touareg et nationalistes arabes qui ont combattu les forces maliennes dans le nord à partir de 2012 avant de signer un accord de paix en 2015.
La CMA "condamne avec la plus grande fermeté cet énième assassinat aussi lâche que barbare" et "assure le peuple de l'Azawad que toutes les dispositions seront prises pour traquer, retrouver les auteurs de ce crime odieux en vue de les mettre à la disposition de la justice".
Lire aussi : Vidéo. Mali: entretien avec le porte-parole de la CMA sur le bilan des six années de l'Accord d'Alger
Elle "demande une meilleure collaboration de tous les partenaires présents dans cette zone pour lui fournir les informations susceptibles de faire toute la lumière sur cet acte horrible".
Un des principaux chefs des ex-rebelles du nord du Mali, Sidi Brahim Ould Sidati, alors président en exercice de la CMA, avait été assassiné par balle en avril, avait annoncé la CMA.
Sidi Brahim Ould Sidati avait signé au nom de la CMA l'accord de 2015 avec le gouvernement malien et une coalition de groupes armés alliée à ce gouvernement, la Plateforme, pour restaurer la paix au Mali.
Lire aussi : Mali-conflit CMA-GATIA, une guerre tribale en filigrane
Ce pays sahélien est le théâtre depuis 2012 d'un conflit sanglant avec des attaques répétées de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, doublées de violences contre les civils perpétrées par des groupes armés, certains autoproclamés d'autodéfense. Les forces régulières sont également fréquemment accusées d'exactions.