Alors que les autorités maliennes dépensent toute leur énergie pour ramener la paix et la sécurité dans le pays, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) reste focalisée sur les aspects uniquement politique pour le retrour immédiat des civils.
Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria, doit poursuivre les discussions avec les autorités dominées par les militaires, au sujet d'une date pour la tenue d'élections, en vue d'un retour à un pouvoir civil au Mali. Son programme n'a pas été communiqué.
«Pour une résolution rapide de la crise malienne, une délégation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), conduite par Goodluck Jonathan, médiateur de la Cédéao, est de nouveau arrivée vendredi 18 mars 2022» à Bamako, a indiqué la présidence malienne dans un communiqué.
Le dernier séjour de M. Jonathan à Bamako remonte au 25 février. Aucun calendrier électoral n'avait alors pu être décidé.
La délégation du médiateur ouest-africain a été reçue par le président de la transition, dit le communiqué, sans plus de détails.
Dans un post sur son compte Facebook, M. Jonathan a confirmé son «retour à Bamako pour poursuivre l'engagement avec le gouvernement et le peuple malien».
«Nous intensifions nos efforts pour parvenir à un concessus sur un programme de transition qui sera acceptable pour les Maliens», a-t-il poursuivi.
Un comité technique de la Cédéao avait proposé l'organisation de scrutins dans un délai de 12 ou 16 mois, avec l'aide d'une Autorité indépendante de gestion des élections (Aige).
Le médiateur avait appelé à une transition démocratique dans «les plus brefs délais», au lendemain de l'approbation d'un plan permettant aux autorités maliennes de rester au pouvoir pendant cinq ans.
L'organe législatif au Mali, contrôlé par les militaires depuis le coup d'Etat d'août 2020, avait entériné le 21 février une période de transition pouvant aller jusqu'à cinq ans avant la tenue d'élections.