Le président de la transition burkinabè, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a dépêché lundi 25 avril une délégation d’officiers au Mali pour y rencontrer le chef de l’Etat Assimi Goïta. L’objectif était d’évoquer la coopération militaire entre les deux pays voisins, théâtres de nombreuses attaques djihadistes.
La rencontre entre Goïta et les officiers burkinabè intervient au lendemain de cinq attaques simultanées perpétrées par des groupes armées dans les deux pays. Dimanche à l’aube, les camps militaires d’Alpha Maloba Maïga de Sévaré, de Bapho et de Niono, ont été visés par des véhicules kamikazes chargés d’explosifs. Bilan: 6 militaires morts et une quinzaine de blessés, a annoncé l’armée malienne, faisant également état de 11 terroristes kamikazes tués.
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L’offensive aurait été menée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Principale alliance djihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda, le GSIM a d’ailleurs annoncé lundi avoir capturé un soldat des forces russes Wagner dans la région de Ségou (centre), durant la première semaine d’avril.
Pendant que se déroulaient les attaques au Mali, d'autres ont visé deux détachements militaires de Gaskindé et de Pobé Mengao dans la région burkinabè du Sahel (nord). Cette fois-ci, l’on compte 15 morts, dont neuf militaires, a fait savoir l’armée. Ces deux attaques seraient attribuées aux groupes armés affiliés à Al Qaïda et à l’Etat islamique.