Le gouvernement malien a attribué à la Katiba Macina le massacre le week-end dernier de 132 civils à Diallassagou et dans deux localités environnantes du centre du pays, un des principaux foyers de la violence qui ensanglante le Sahel depuis des années.
«Nous déclarons que les moudjahidine (combattants) n'ont pas tué de civils et que cela ne fait pas partie de leurs méthodes», dit la Katiba, branche du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), dans un communiqué diffusé jeudi selon SITE.
La Katiba dit ne s'être rendue que dans la localité de Diallassagou à la recherche de villageois qui, selon elle, auraient collaboré avec les soldats maliens et contribué à la mort de nombreux «musulmans». Elle déclare n'avoir fait que tirer en l'air quand des villageois ont protesté contre l'arrivée de membres de la Katiba.
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Elle affirme être repartie avec les villageois suspects à ses yeux, pour les présenter devant une commission régionale d'application de la loi coranique.
Elle a saisi leurs biens, mais elle n'a incendié les boutiques ou saisi les véhicules d'aucun «innocent», dit-elle.
Elle ne précise pas le nombre de villageois capturés, ni ce qu'il en est advenu.
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Les évènements de Diallassagou constituent l'un des pires carnages de civils qu'ait connus le Mali ces dernières années, et la dernière tuerie en date d'une série en cours à travers le Sahel.
Le Mali est plongé dans une profonde crise sécuritaire, politique et humanitaire depuis le déclenchement d'insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012 dans le nord. La propagation jihadiste a gagné le centre et les pays voisins, Burkina Faso et Niger.