La gestion des ordures à Bamako en particulier, et au Mali en général, constitue aujourd’hui une équation quasi insoluble. En effet, il n’est pas rare de voir des montagnes de déchets en plein centre de Bamako.
Selon certaines statistiques de l’agence pour le développement régional de Bamako, la capitale malienne produit en moyenne, 2.000 tonnes de déchets par jour, soit l’équivalent de 100 camions bennes.
L’évacuation de ces déchets devient de plus en plus problématique pour les autorités, la ville ne disposant pas d’assez de dépôts de transit et de décharge finale et ce, plus de 60 ans après son indépendance.
Mieux, de 1960 à ce jour, aucune politique en matière d’assainissement n’a pris la question à bras le corps faisant aujourd’hui de Bamako, une ville sale.
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Rares sont les normes d’assainissement qui sont respectées. Les autorités municipales estiment que l’assainissement de Bamako doit revenir de plein droit aux collectivités et non à l’Etat qui gère cette situation avec la voirie à travers le groupe Ozone, une entreprise marocaine.
Or, faute de paiement des arriérés, cette société est en phase d’arrêt des travaux et les rares groupements d’intérêts économiques (GIE) qui assurent l’enlèvement des ordures ménagères ne disposent pas de moyens adéquats pour satisfaire leurs clientèles. Selon le porte-parole d’une de ces GIE, Bamako vit ainsi dans cette situation d’insalubrité depuis plus de 15 ans. Pour résoudre ce problème, il faut donc améliorer la gouvernance.