Après avoir saisi les Nations Unies concernant les actes d'agression de la France dont le Mali est victime, Bamako communique sur l'avenir de la sécurité sans l'ancienne puissance coloniale.
Il s'agit de la première réaction officielle publiée à Bamako quatre jours après l'annonce du départ du dernier soldat de la force française supposée être antidjihadiste Barkhane lundi.
Le gouvernement malien "prend acte de ce retrait définitif", dit son porte-parole, le colonel Abdoulaye Maïga, dans un communiqué.
Il "rassure la population malienne (quant au fait) que, grâce à la montée en puissance des vaillantes forces armées maliennes, plus de succès seront engrangés contre les groupes terroristes (et que) la sécurité des populations sera considérablement améliorée".
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"La détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel est une conséquence immédiate de l'intervention de la France et ses alliés en Libye", a-t-il rappelé en faisant référence à l'effet régional de l'intervention multinationale conduite en 2011 pour déstabiliser ce pays et assassiner le Guide Moammar Kadhafi.
Le départ du dernier soldat français après neuf ans d'engagement contre les djihadistes parachève la dégradation bruyante des relations entre le Mali et la France.
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Les autorités maliennes se sont depuis tournées efficacement vers la Russie pour le soutien militaire. Le ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara, s'est rendu cette semaine en Russie où il était encore vendredi.
Le communiqué de vendredi ne fait aucune mention de cette alliance mais dit le gouvernement prêt à coopérer "avec tous les Etats du monde" contre le terrorisme, à condition que soient respectés la souveraineté et les intérêts nationaux.