Mali: le paludisme représente encore 40% des motifs de consultations

La plasmodium, parasite responsable du paludisme se transmet par la piqûre de moustiques infectés.

La plasmodium, parasite responsable du paludisme se transmet par la piqûre de moustiques infectés.. DR

Le 24/08/2016 à 12h03

Le paludisme reste l’une des principales causes de mortalité au Mali. En 2015, la maladie, transmise par l'anophèle, constituait 40% des motifs de consultation dans les structures de santé et le nombre de décès enregistrés s’élevait à 1978, soit un taux de létalité de 0,89/1000.

Malgré les efforts consentis par le gouvernement malien et ses partenaires au développement, le paludisme demeure un problème de santé publique majeur de par son impact sur la mortalité, la morbidité et les répercussions socio-économiques.

Première cause des motifs de consultation dans les structures de santé (40%), la maladie constitue surtout la première cause de décès des enfants de moins de 5 ans et de l’anémie chez les femmes enceintes.

En 2015, le nombre de cas de paludisme était de 2.369.245 dont 686.017 cas graves. Chez les enfants de moins de cinq ans, 797.322 cas ont été enregistrés et 117.002 cas chez les femmes enceintes. Le nombre de décès enregistrés a été de 1978 soit un taux de létalité de 0,89/1000.

Le Pr Ogobara Doumbo, directeur du centre de recherche et de formation sur le paludisme du Mali et le directeur du programme national de lutte contre le paludisme, Dr Diakalia Koné, qui étaient face à la presse hier, ont regretté le comportement peu hygiénique des populations et la non fréquentation des centres de santé qui, selon eux, ne contribuent pas à lutter efficacement contre le paludisme.

Les responsables de la lutte contre la maladie ont profité pour annoncer la campagne de Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) en cours qui va concerner les 65 districts sanitaires du pays. L’objectif est de limiter les dégâts de la transmission du paludisme qui connait une période de pique pendant la saison des pluies entre juillet et novembre.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 24/08/2016 à 12h03