C'est désormais officiel. Sophie, une humanitaire franco-suisse âgée de 66 ans et ayant longtemps séjourné dans la région a bien été enlevée samedi par des hommes armés. L'information qui a été donnée initialement pas les sources sécuritaires est confirmée auprès des élus de la ville de Gao. Des poursuites ont été immédiatement lancées pour retrouver les ravisseurs, annonce le gouverneur de la ville.
Selon Radio France Internationale (RFI), l'enlèvement a eu lieu dans le 7e arrondissement de Gao, un quartier populaire de la ville. Les ravisseurs seraient trois ou quatre et se sont dirigés avec leur vicitime vers le Nord. "Ils sont venus à bord d’un pick-up couleur kaki et sable, sans immatriculation et avec vitres teintées, explique le gouverneur de Gao, Seydou Traoré. Elle vit à Gao depuis longtemps. Après les évènements de 2012 elle était rentrée et ensuite, elle est revenue. Elle a repris ses activités. Elle ne se cache pas, elle est assimilée à la population de Gao". En effet, Sophie parle couramment la langue locale et est également auteure d'une oeuvre autobiographique ratraçant son parcours, en particulier dans cette région.
Vague d’indignations et de condamnations suite à la violence meurtrière à Gao
Toujours au micro de RFI, Seydou Traoré affirme que dès qu'il a été mis au courant, il a partagé l'information avec "toutes les forces en poste, et celles-ci sont "en train de voir comment boucler les issues afin qu’avec la contribution des uns et des autres, on puisse les arrêter". Le premier responsable administratif de la ville a également appelé les populations à collaborer et à fournir toute information permettant de retrouver Sophie. Selon lui, même si les ravisseurs sont sortis de la ville, ils ne doivent pas être loin. La mobilisation des forces notamment des moyens aériens devrait permettre de la retrouver rapidement, affirme-t-il confiant.
