Mali: trois Italiens et un Togolais enlevés par des «hommes armés»

Jihadistes au Sahel.

Jihadistes au Sahel. . DR

Le 20/05/2022 à 13h36, mis à jour le 20/05/2022 à 13h50

Trois Italiens et un ressortissant togolais ont été enlevés "par des hommes armés" jeudi dans la soirée dans le sud-est du Mali, a appris l'AFP auprès d'un élu local et d'une source sécuritaire malienne.

«Des hommes armés ont procédé jeudi dans la nuit à l'enlèvement de trois ressortissants italiens et d'un Togolais (...) Nous faisons tout pour obtenir leur libération», a déclaré à l'AFP une source sécuritaire malienne qui a requis l'anonymat, précisant que l'enlèvement a eu lieu dans la localité de Sincina (sud-est).

«Ce sont des religieux. Nous faisons tout pour obtenir leur libération, et nous avons des contacts diplomatiques», a ajouté cette source.

De son côté, un élu local de la région de Koutiala, interrogé sous le couvert de l'anonymat, a déclaré que «des hommes armés à bord d'un véhicule ont enlevé (jeudis soir) trois ressortissants italiens et un Togolais à une dizaine de km de Koutiala».

Selon cet élu, cet enlèvement concerne «deux Italiens et un enfant» et un ressortissant togolais, appartenant tous selon lui au mouvement religieux des Témoins de Jehovah.

Le Mali est le théâtre depuis 2012 d'attaques menées par des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, ainsi que de violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d'autodéfense et des bandits.

Ces violences, parties du nord en 2012, se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaine.

Le Français Olivier Dubois, journaliste indépendant de 47 ans vivant et travaillant au Mali depuis 2015, a été enlevé au Mali il y a plus d'un an. Il avait lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021.

Il y expliquait avoir été enlevé le 8 avril précédent à Gao (nord) par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda et dirigée par le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly.

Le 13 mars dernier, une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux, montrant un homme qui semble être le journaliste français et qui s'adresse à ses proches et au gouvernement français.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 20/05/2022 à 13h36, mis à jour le 20/05/2022 à 13h50