Mali: trois casques bleus tués et deux blessés par une mine

Casques bleus sénégalais au Mali

Casques bleus sénégalais au Mali. DR

Le 27/10/2017 à 08h22

Trois Casques bleus de l'ONU au Mali ont été tués jeudi, et deux blessés, lorsque leur véhicule a heurté "une mine ou un engin explosif improvisé" dans le nord du pays, a indiqué la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).

"Aujourd'hui (jeudi) vers 14H30 GMT, un véhicule de la force de la Minusma qui escortait un convoi logistique a heurté une mine ou un engin explosif improvisé sur l'axe Tessalit-Aguelhok", au nord de Kidal et non loin de la frontière avec l'Algérie, a précisé dans un communiqué la Minusma.

"Suite à l'explosion, trois Casques bleus ont perdu la vie et deux ont été blessés, selon un bilan provisoire. Leur évacuation médicale a été effectuée sur la ville de Kidal", précise le communiqué, qui n'indique pas la nationalité des victimes.

"Je condamne avec la dernière énergie de tels actes abjects ayant pour seul but de déstabiliser le pays et de porter atteinte au processus de paix en cours au Mali", a déclaré le chef de la mission de l'ONU par intérim, Koen Davidse, en présentant ses condoléances.

La Minusma "reste déterminée à poursuivre ses efforts pour la consolidation de la paix au Mali", a-t-il ajouté, en rappelant que "les attaques visant des soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international".

Le 5 septembre, deux Casques bleus de la Minusma avaient été tués et deux grièvement blessés dans une attaque similaire au passage de leur véhicule, qui faisait également partie d'un convoi logistique dans le nord-est du pays.

Et trois Casques bleus bangladais avaient été tués et cinq autres blessés "gravement" dans une attaque à l'engin explosif contre leur convoi le 24 septembre.

Déployée depuis juillet 2013, la Minusma, qui compte un effectif d'environ 12.500 militaires et policiers, est la mission de maintien de la paix de l'ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie (1993-1995), avec plus de 80 Casques bleus tués en opération.

L'attaque de jeudi survient après la visite dimanche des ambassadeurs des 15 pays siégeant au Conseil de sécurité de l'ONU du poste de commandement de la force antijihadiste du G5 Sahel à Sévaré, ville située dans le nord du Mali.

Cette force antijihadiste conjointe, formée de soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de Mauritanie, doit lancer sa première opération à la fin du mois.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes avaient été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques malgré la signature d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.

L'armée française a annoncé jeudi avoir mis hors de combat un "groupe armé terroriste" affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), tuant quinze jihadistes dans la nuit de lundi à mardi dans le Nord du Mali.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 27/10/2017 à 08h22