Troisième producteur d’or africain, derrière l’Afrique du Sud et le Ghana, le Mali fut jadis le pays des hauts fourneaux traditionnels et de fonderies d’or depuis l’époque Mansa Moussa, le dixième «Mansa» (roi des rois) qui règna sur l’empire du Mali de 1312 à 1332 Ap. JC.
Si l’or est exploité de façon moderne par des entreprises maliennes et des filiales de firmes multinationales, il l'est aussi par le biais d'orpailleurs traditionnels, qui perpétuent l'ancienne tradition d'exploitation de ce métal précieux, qui a une place particulière dans la société malienne -et dans le monde entier.
Cette explotatinn tradiutionnelle d'exploitation des mines d'or consiste à descendre dans des puits creusés profondément dans le sous-sol. Ces galeries ne respectent pas les règles élémentaires de sécurité.
De plus, la boue au fond de celles-ci, que les orpailleurs remontent à la surface avec des cordes, afin qu'elle soit traitée, l'est à l'aide de produits chimiques dangereux pour ces travailleurs et l'environnement.
Cette exploitation artisanale anarchique fait chaque année de nombreuses victimes.
Les quantités d'or artisanalament extraites, sont importantes, mais difficiles à quantifier par les autorités, car vendues informellement.
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Cette production artisanale représente une part non négligeable de la production d’or au Mali, et alimente les circuits parallèles et les orfèvreries.
Elle fait ainsi vivre de nombreuses familles, directement et indirectement.
L'exploitation des mines d'or pèse officiellement 7% du PIB du pays, a une part de 25% des recettes budgétaires et représente 75% des valeurs à l’exportation.