Au cours de la rencontre, cinq thèmes en lien avec la protection et la préservation des zones humides ont été abordés par les acteurs de l’environnement. Il s’agit de la paix et la sécurité, qui constituent selon Wetlands Sahel, un préalable à tout développement. Les autres axes s’articulent autour de la biodiversité, de la coopération, de la gouvernance, du dialogue, des moyens d’existence et de la gestion intégrée des ressources en eau.
Selon les experts, les zones humides ne couvrent que 3 à 10% de la superficie des pays du Sahel. Pourtant, c’est dans ces zones qu’on trouve plus de 75% de la population. L’ONG internationale s’est aussi rendu compte que plus de 85% du produit intérieur brut des pays de la bande sahélienne est réalisé dans les zones humides, notamment dans des secteurs comme l’agriculture, l’élevage, la pêche, la navigation et bien d’autres.
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Ainsi, quand on touche aux zones humides, on touche non seulement aux populations, mais également, et surtout, au cœur de l’activité économique de ces pays.
Les experts ont par ailleurs constaté que depuis une cinquantaine d’années, il y a une réduction progressive de la taille des zones humides, ce qui constitue un grand risque. Et si cette tendance continue, ont-ils mis en garde, les pays du Sahel risquent de connaître de plus en plus de difficultés pour assurer leur autosuffisance alimentaire.