Lundi, alors qu'ils délibéraient sur le rapport sur la réforme institutionnelle de l'Union africaine, Alpha Condé et ses deux homologues, Paul Kagamé et Idriss Déby Itno se sont aussi penché sur le 29e sommet de l'Union Africaine, prévu en début juillet prochain. Le chef de l'Etat guinéen, également président en exercice de l'organisation, a préféré le siège de l'UA au lieu de Conakry, sa capitale.
Alpha Condé ne croit-il pas à la capacité de Conakry à accueillir une telle rencontre ? Pourtant, de retour en Guinée après sa désignation à la tête de l'institution, le président guinéen avait appelé ses compatriotes à transformer Conakry en vue des nombreuses rencontres qu'elle abriterait.
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Conakry connaît certes un boom hôtelier depuis 2013, mais la capitale reste délabrée, engorgée et désorganisée. L'insalubrité défie les efforts publics et le gouvernement peine à refaire les voiries dont la plupart ont été construites sous les deux précédents régimes.
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A Addis-Abeba, l'autonomie financière de l'institution sera le principal sujet à l'ordre du jour. Alpha Condé, mais aussi Paul Kagamé qui s'est entouré d'un think-tank de choc composé de neuf experts pour reformer l'institution, insiste sur cette autonomie financière. Les deux présidents affichent une ferme volonté à inverser la forte dépendance de l'UA vis-à-vis des Occidentaux qui financent l'institution à hauteur de 70 %, notamment l'Union Européenne, principal contributeur.