A Dakar où se réunissaient début avril les nations africaines dans le cadre de la Semaine pour le développement de l'Afrique, beaucoup de participants ont été étonnés de voir le nom de la République arabe sahraouie démocratique figurer parmi les participants. Il a fallu la farouche opposition du Maroc pour que ce pseudo Etat qui n'est pas membre des Nations unies soit écarté. En effet, cette semaine a été organisée par la Commission économique pour l'Afrique (CEA) relevant de l'ONU, en collaboration avec l'Union africaine.
Cet incident a révélé l'incompétence du Soudanais Abdalla Hamdok, ou du moins son incapacité à représenter convenablement les Nations unies au niveau du continent. Néanmoins, comme il n'occupait le poste de secrétaire exécutif de la CEA, qu'en tant qu'intérimaire, en remplacement du Bissau-Guinéen démissionnaire, Carlos Lopez, il n'avait plus rien à faire à Addis Abeba.
Lire aussi : Réunion UA-ONU à Dakar: comment la "représentativité de la RASD" a été battue en brèche
Aussi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, vient-il de nommer, aujourd'hui vendredi 14 avril, la Camerounaise Vera Songwe secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Vera Songwe est depuis 2015 directrice régionale pour l’Afrique, avec un mandat couvrant l’Afrique centrale et l'Afrique de l’Ouest au sein de la Société financière internationale, une organisation du Groupe de la Banque mondiale (BM) dédiée au secteur privé.
Entre 2012 et 2015, elle était directrice au sein de la BM pour le Sénégal, le Cap Vert, la Gambie, la Guinée Bissau et la Mauritanie, indique un communiqué de l’ONU.
Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations unies, la CEA est l'une des cinq commissions régionales et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses 54 Etats membres, d’encourager l'intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique.