Dialogue inter-libyen: la Mauritanie salue le rôle «constructif» du Maroc

Le premier dialogue parlementaire inter-libyen, présidé par le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération Nasser Bourita.

Le premier dialogue parlementaire inter-libyen, présidé par le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération Nasser Bourita.. DR

Le 11/09/2020 à 12h41, mis à jour le 11/09/2020 à 12h45

Le gouvernement mauritanien a salué le rôle fondamental du Maroc dans le dialogue inter-libyen, jeudi 10 septembre dans l'après-midi, invitant les frères libyens à placer l’intérêt national au-dessus de toute autre considération.

La localité marocaine de Bouznika au Maroc abritait depuis dimanche dernier, les séances du dialogue inter libyen, impliquant les délégations du Haut Conseil d’Etat (gouvernement de Tripoli, reconnu par la communauté internationale) et les Représentants du parlement de Tobrouk.

Réagissant à cet événement, le gouvernement mauritanien a salué le rôle «constructif du Maroc» à travers un communiqué rendu public jeudi 10 septembre en fin d’après midi, par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.

«Tout en saluant le rôle constructif du Royaume frère du Maroc, la République islamique de Mauritanie invite les frères libyens à placer l’intérêt national au-dessus de toute autre considération», souligne le communiqué du ministère des Afaires étrangères.

Nouakchott exhorte les parties en conflit «à faire tout ce qui est en leur pouvoir, pour préserver le cessez-le-feu, conclu récemment et qui reste fragile. La Mauritanie suit, avec un grand intérêt, les consultations libyennes en cours à Bouznika, ainsi que les résultats préliminaires encourageants annoncés par les participants», poursuit le communiqué.

Les séances du dialogue libyen entre les délégations du Haut Conseil d’Etat (HCE) et le Parlement de Tobrouk, organisées en terre marocaine, visent notamment à préserver le cessez-le-feu dans ce pays.

La guerre, déclenchée en Libye depuis une dizaine d’années, est à l’origine de graves dégâts collatéraux dans les pays du Sahel, provoquant une crise sécuritaire et une onde d’instabilité.

D’où l’enjeu diplomatique et géopolitique de crever l’abcès libyen, qui offre un point de fixation aux mouvements extrémistes violents.

Ceci explique l’importance cruciale des négociations de Bouznika pour tous les pays de la sous-région.

La Libye est un pays membre de l’Union du Maghreb arabe aux côtés de l’Algérie, du Maroc, de la Mauritanie et de la Tunisie.

La Mauritanie est membre du G5 Sahel, aux côtés du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Tchad.

Ces Etats occupent un espace qui a été le théâtre de nombreuses attaques terroristes attribuées à l’Etat islamique et à ses alliés locaux, au cours des 12 dernières années.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 11/09/2020 à 12h41, mis à jour le 11/09/2020 à 12h45