Sénégal: le Maroc représenté aux travaux de la 4e législature du Parlement de la CEDEAO

Les travaux du Parlement de la CEDEAO se sont ouverts ce matin à Dakar

Les travaux du Parlement de la CEDEAO se sont ouverts ce matin à Dakar. DR

Le 12/02/2018 à 16h41, mis à jour le 12/02/2018 à 16h43

La quatrième législature du parlement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est ouverte lundi à Dakar, avec la participation d’une délégation représentant les deux chambres du parlement marocain.

Organisé jusqu’à jeudi prochain sous le thème "Les enjeux et défis de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO et de la problématique de la migration", le forum vise à regrouper les acteurs afin de réfléchir sur les possibilités de tirer profit des avantages de la communauté en vue d’améliorer les options de migration pour les citoyens de la communauté et examiner l’incidence de la politique de la CEDEAO en matière de migration, en particulier son impact sur l’emploi des jeunes.

Il s’assigne également pour objectif d’analyser les défis auxquels les migrants africains sont confrontés dans certains pays africains de transit et discuter des voies d’exploitation du potentiel de la migration régulière dans l’espace de la CEDEAO.

Intervenant au cours de la cérémonie d’ouverture de ce conclave, le président sénégalais Macky Sall, a mis en exergue le rôle dévolu au parlement de la CEDEAO dans le processus d’intégration régionale.

"On ne peut pas arrêter la migration, de même que l’on ne peut pas être complices de l’immigration clandestine", a dit le président Sall.

Il a plaidé dans ce sens pour la création de perspectives d’emploi et d’espoir pour la jeunesse africaine, notant que "le défi majeur de nos pays est de démanteler les réseaux de trafic d’êtres humains et d’attaquer les causes de l’immigration clandestine, à travers l’éveil de la conscience collective, l’éducation, la formation, …)".

Pour le président du parlement de la CEDEAO, Mustapha Cissé Lo, "tant que la question migratoire n’est pas appréhendée comme un phénomène humain et que la migration n’est pas traitée comme un atout pour le progrès de l'humanité, les solutions manqueront de pertinence faute de durabilité et de gestion globale".

La gestion de la migration vers l’Europe doit être au cœur des relations entre les deux continents, a-t-il martelé.

Quant au Président de la commission de la CEDEAO, Marcel Alain De Souza, il a souligné que la CEDEAO est le premier groupement sous-régional en Afrique en matière de libre circulation de personnes, d’autant plus qu’une simple carte d’identité suffit pour se déplacer d’un pays de la région à un autre.

Il s’est appesanti dans ce sens sur l’impératif de considérer la migration en tant qu'"opportunité" à travers la création de conditions propices à une immigration régulière et bénéfique pour toues les parties.

Ont pris part également à la cérémonie d’ouverture de ce forum, le Représentant spécial et chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohammed Ibn Chambas, et le Président du parlement panafricain, Roger Nkodo Dang.

La délégation marocaine prenant part à ce forum se compose, outre l’ambassadeur du Maroc à Dakar, Taleb Barrada, de M. Rachid El Abdi, 2è vice-président de la chambre des représentants, Mme Neila Tazi, 5è vice-présidente de la chambre des conseillers, des conseillers M. Mbarek Hamaya et Mme Fatima Ezzahra El Yahyaoui.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 12/02/2018 à 16h41, mis à jour le 12/02/2018 à 16h43