Chaque rapport produit sur le thème des transferts des expatriés africains vers le continent pointe généralement deux choses. La première est le rôle joué comme revenu supplémentaire de milliers d'Africains. La deuxième est bien sûr le coût de ces transferts.
Mi-juin 2017, la Banque mondiale publie un rapport concernant les transferts effectués à partir de la Grande-Bretagne et en direction du monde entier. Il se trouve que l'Afrique subsaharienne arrive en tête des destinations les plus chères avec des commissions atteignant 10%, contre une moyenne mondiale de quelque 7%.
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En avril dernier, le rapport de cette même institution, portant cette fois sur l'ensemble des envois vers le monde entier, faisait le même constat. Pour l'Afrique subsaharienne, les frais d'envois représentent 9,8% des sommes qui y sont transférées, contre 5,5% pour l'Asie du Sud, 6,5% pour l'Europe et l'Asie centrale ou encore 7,4% pour la zone MENA.
Un Africain expatrié paie plus de 102 dollars de plus que ce qui est nécessaire pour les autres citoyens du monde.
Cette situation serait due à l'absence de l'utilisation des techniques et méthodes modernes de transferts. Beaucoup d'organismes financiers n'ont pas accès à des chambres de compensations régionales. Il n'y a pas suffisamment de centres de traitement de paiement de fonds et, enfin, les agrégateurs sont inexistants.