Publié cette semaine, le rapport du Fonds monétaire international concernant les transferts des migrants dans le monde classe le Maroc à la troisième place dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Le Royaume a reçu quelque 7,5 milliards de dollars de transferts des Marocains résidents à l'étranger (MRE), se classant derrière le Liban (8 milliards $) et l'Egypte (20 milliards $). Alors que la Jordanie (4,4 milliards $) et le Yémen (3,4 milliards $) arrivent derrière ce podium et juste devant l'Algérie (2,1 milliards $) et la Bande de Gaza (2,1 milliards $).
Au niveau au niveau de l'Afrique subsaharienne, c'est toujours le Nigeria qui occupe le haut du classement du FMI avec 22 milliards de dollars. Le Sénégal (2,2 milliards $), le Ghana (2,2 milliards $) et le Kenya (2 milliards $) reçoivent pratiquement les mêmes montants. L'Ouganda, le Mali et l'Afrique du Sud arrivent avec des montants nettement inférieurs. Cependant, il faut noter que certains pays reçoivent leurs fonds à partir de transferts informels.
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Par exemple, plusieurs Maliens résidant en Europe préfèrent remettre leur argent à des convoyeurs qui transportent des valises de devises. Alors que d'autres font de la compensation en confiant leur argent à une personne du même pays de résidence. La somme correspondante est remise à un membre de la famille se trouvant au Mali.
Ce système informel fausse naturellement les statistiques du Fonds monétaire international. Il présente, pour les migrants, l'avantage d'être beaucoup moins coûteux en termes de frais de transferts qui restent exorbitants à destination de l'Afrique.
En effet, si le coût de transfert moyen stagne autour de 7,1% des devises, c'est en Afrique qu'il est le plus élevé avec 9,4% des montants transférés qui restent entre les mains des banquiers et des sociétés comme Western Union ou Money Gram.