Les envois de fonds sont, depuis longtemps, une forme essentielle de financement de la balance des paiements des pays africains. Ils représentent la moitié de tous les flux de capitaux privés vers le continent, précise la Banque Mondiale.
Les envois de fonds sont passés d’une moyenne de 38,4 milliards de dollars pendant la période 2005-2007 à 64,9 milliards de dollars en 2014-2016, est-il indiqué.
La pandémie a également «rendu plus difficile pour les migrants de transférer de l’argent vers les pays d’Afrique subsaharienne puisque la plupart des paiements se font encore en espèces et que de nombreux opérateurs de transfert d’argent ont fermé pendant la période de confinement», souligne la même source.
Le coût de l’envoi d’argent à des destinataires en Afrique subsaharienne reste le plus élevé au monde, même si la Banque mondiale a enregistré une baisse des frais d’envoi de 200 dollars, qui représentaient 8,9% de ce montant au premier trimestre 2020 contre 9,25% un an plus tôt.
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«Il sera essentiel de tirer parti des systèmes de technologie financière et des cadres réglementaires pour promouvoir la concurrence et éliminer le blanchiment d’argent afin de soutenir la reprise en Afrique après la pandémie», est-il noté.
Placée sous le thème « l’Afrique au-delà du Covid-19 : accélérer vers un développement durable inclusif», cette édition rassemble diverses parties prenantes, y compris des décideurs politiques et des chercheurs.
La Conférence examine en particulier, les moyens pour les pays africains de renforcer leur résilience et de mieux se préparer pour faire face aux chocs futurs.
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Selon les organisateurs, le thème traduit également «le consensus des organisateurs de la Conférence sur le fait que le Covid-19 a révélé d’importantes faiblesses structurelles dans l’architecture du développement de l’Afrique. Si ces faiblesses ne sont pas corrigées, les pays africains risquent de voir se réduire à néant les acquis obtenus sur le plan du développement et il sera peu probable qu’ils atteignent les Objectifs de développement durable et de l’Agenda2063».
Le consensus souligne également l’importance d’intégrer une perspective à long terme dans les efforts actuels de relance, en continuant de promouvoir l’accès aux technologies et aux infrastructures, la bonne gouvernance et l’intégration régionale, l’objectif étant in fine, d’accroître les capacités de production et de jeter les bases d’une transformation économique équitable et durable, est-il noté.