Depuis la dernière flambée des cours du pétrole, les énergies renouvelables son devenues le leitmotiv des politiques des Etats africains, mais pas seulement.Le Maroc en a donné le tempo dans le cadre de sa politique énergétique avec un mix énergétique offrant la part belle aux énergies renouvelables, faisant du Maroc un des acteurs majeurs de la transition énergétique dans le monde et une tête de pont sur le continent africain.Cette volonté de faire des énergies renouvelables un axe majeur de la politique énergétique du royaume est soutenue au plus haut niveau par le roi Mohamed VI qui, à l’occasion de l’ouverture de la COP 21 à Paris en novembre 2015, avait souligné que «l’objectif de 42% qui avait été fixé pour la part des énergies renouvelables, dans la réponse à apporter à nos besoins en 2020, a récemment été porté à 52% à l’horizon 2030».Partage d’expériencesC’est dans cet élan que s’inscrit cette édition du forum africain des énergies renouvelable (Forum AFER), qu’abritera la ville de Marrakech les 15 et 16 juillet 2016, et qui se déroulera sous le thème «Les énergies renouvelables au service du développement du continent africain : enjeux et perspectives». Une thématique en phase avec l’engagement du Maroc en faveur de l’environnement et de sa volonté de promouvoir et d’accompagner la coopération Sud-Sud dans le domaine des énergies renouvelables.Cette manifestation connaîtra la participation d’une centaine d’intervenants dont des acteurs des énergies renouvelables en Afrique, experts, responsables gouvernementaux, acteurs économiques et sociaux, etc. Une occasion pour tous de partager et d’échanger sur l’importance des énergies renouvelables dans le développement du continent africain.Pour cela, le Forum de l’AFER propose 8 sessions thématiques (COP 22 africain, transition énergétique, électrification de l’Afrique, l’agriculture, etc.) et plusieurs tables rondes et ateliers qui permettront aux participants de partager leurs expériences, d'échanger sur les expertises et d'examiner les différentes propositions, mais aussi d'être au parfum des innovations d’un secteur en pleine mutation.L’expérience marocaine, en tant que leader dans les énergies renouvelables en Afrique sera bien évidemment décortiquée lors de ce forum à travers notamment le projet Noor.Faible accès à l’électricitéDe même, le Forum sera aussi un espace de rencontres -BtoB, BtoG et PPP- à même de favoriser des contacts directs entre les bailleurs de fonds (investisseurs), les porteurs de projets, les institutions, les entreprises (publiques et privées), les associations, etc.
Enfin, le choix de l'Afrique pour l’organisation de ce forum n’est pas anodin.Il faut souligner que si plus de 1,6 milliard de personnes n’ont pas accès à des services énergétiques modernes dans le monde, c’est en Afrique où le déficit est le plus criant. En moyenne, un africain sur deux n’a pas accès à l’électricité et c’est au niveau du continent qu’on retrouve les plus faibles taux d’accès à l’électricité : 6,5% des Burundais, 13,1% des Burkinabés, 55,8% des Ivoiriens, etc.Pourtant, pour assurer son rythme actuel de croissance et satisfaire la demande en matière d’électricité, l’Afrique est appelée à doubler sa production d’électricité d’ici 2030. Et à ce titre, le déficit de production d’électricité constitue une opportunité pour le continent qui pourrait s’équiper de technologies exploitant les sources d’énergies renouvelables (hydroélectrique, éolienne et solaire) pour satisfaire sa demande tout en apportant sa contribution à la baisse des émissions de gaz à effet de serre.Et pour finir, le Forum de l’AFER constitue une étape cruciale pour les pays africains dans le cadre de la préparation de la COP 22 qu’accueillera le Maroc en novembre 2016.