La ville de Marrakech abrite, à partir de ce lundi après-midi et jusqu'au 31 janvier courant, une conférence internationale axée sur le thème «Opportunités pour tous: croissance, emplois et inclusion dans le monde arabe».
Cette manifestation est organisée par le gouvernement marocain, le Fonds Monétaire International (FMI) et le Fonds monétaire arabe (FMA). Elle réunit toute la crème de la finance issue du FMI et du monde arabe.
Au menu, «les expériences de toutes les parties prenantes face aux obstacles à la croissance et à l’inclusion, dans l’objectif d’engager une réflexion sur les solutions envisageables et les questions de politique générale appropriée».
Ainsi, après avoir imaginé «des laboratoires d’innovation» en vue d’affronter des questions cruciales et même existentielles pour les Etats et les institutions, dans le cadre de différents panels, les participants auront «à débattre des réformes et à formuler des avis sur les solutions pratiques pour surmonter les obstacles à la mise en œuvre de politiques de croissance inclusive», explique un document préparé pour la rencontre.
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Par ailleurs, des stands d’innovation préparés pour la circonstance mettront en lumière les idées prometteuses des jeunes de la région.
Au cours des cinq prochaines années, du fait d’une importante poussée démographique, des millions de jeunes se retrouveront sur le marché du travail dans le monde arabe.
Dans un tel contexte, la question porte sur les moyens d'accueillir ces nouveaux venus en leur offrant un emploi décent «avec la mise en valeur de nouveaux foyers et de niches de croissance».
Une mission qui incombe aux pouvoirs publics dont la mission est de créer les conditions et les règles de développement d’un secteur privé performant.
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Dans le rapport que le FMI publiait le 18 janvier dernier, Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Afrique du Nord (MOAN), dressait ce constat: «Les habitants de la région réclament la croissance économique et l’équité et c’est leur droit. Le FMI entend les y aider».
Le même document relevait «une montée des tensions sociales et des manifestations dans plusieurs pays du Moyen et d’Afrique du Nord qui montre clairement que le désir de prospérité, d’équité et d’avenir des habitants de la région reste insatisfait. Leur frustration est compréhensible. Et c’est justement pour cela qu’il serait regrettable que le processus de réformes économiques en cours fasse marche arrière».
Faiblesse de la croissance, chute des cours mondiaux des produits de base, conflits récurrents, attentats, chômage supérieur à 25% chez les jeunes et corruption endémique, les défis sont nombreux dans une région où la misère fait le lit de l’extrémisme et du terrorisme.