La plateforme digitale Africa e-trade hub «Aftra» a été lancée à Mombassa, au Kenya, par l’Alliance africaine pour le commerce électronique, en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD).
Ce lancement est le résultat d'une collaboration étroite entre l’ensemble des membres. Le Maroc, membre fondateur de l'Alliance, à travers le Guichet unique national des procédures du commerce extérieur, PortNet, a beaucoup contribué au travail collectif des membres pour la mise en place de cet outil très important pour les échanges commerciaux du continent.
Ainsi, «les équipes de PortNet S.A, ainsi que les autres membres de l’Alliance, ont pris part aux différentes phases du projet, de l’expression de besoin et spécification jusqu’au transfert des compétences et lancement officiel de la plateforme», souligne le communiqué de l’Aftra.
Lire aussi : Maroc-Afrique: selon le CMC, les échanges pourraient tripler avec la Zlec
Cette plateforme digitale a pour objectif «de fournir un portail d’information commerciale centralisant les procédures d’importation, d’exportation et de transit des pays africains et une plateforme d’échange de données/documents électroniques entre pays africains».
Elle se décline en deux parties, selon l’Aftra. Le premier, Africa Trade Portal, est «un portail du commerce extérieur visant la promotion du commerce international avec des informations sur chaque pays et région économique, des formalités du commerce, les statistiques, les coûts, les acteurs de la logistiques et le top 100 des importateurs et exportateurs».
Le second, l’African Trade Document Exchange Hub, est «une plateforme d’échange de documents électroniques commerciaux entre pays africains, tels que les certificats d’origine et phytosanitaires afin de faciliter, accélérer et fiabiliser les traitements et ainsi réduire les délais et les coûts».
Lire aussi : Commerce extérieur: et si les accords de libre-échange du Maroc servaient l'Afrique?
Les avantages pour les opérateurs économiques africains sont nombreux. Le recours à cette plateforme digitale va contribuer à réduire l’utilisation du papier grâce à l’usage de nouvelles procédures qui reposent sur le numérique. De plus, cette plateforme induira des gains de temps considérables, des réduction de coûts et l’élimination des déplacements physiques. Elle va donc améliorer la productivité et l’efficacité des opérateurs du commerce extérieur africain.
En plus, la plateforme offrira une grande visibilité aux opérateurs économiques africains (exportateurs, importateurs, transitaires…), stimulera les échanges commerciaux intra-africains et contribuera à accroître la part de l’Afrique dans les échanges mondiaux.
In fine, rappelons que l’Alliance africaine pour le commerce électronique regroupe plus de 20 pays africains et a pour ambition de promouvoir le concept de Guichets uniques nationaux et régionaux et pourrait contribuer à la mise en place de Guichets uniques en Afrique. Son lancement est une aubaine au moment où le continent est en train de préparer activement sa Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) pour booster les échanges commerciaux intra-africains.
