Ali Ghediri n'est certes pas un homme politique, mais visiblement il apprend vite, et sait déjà manier un discours construit avec beaucoup de prudence pour faire passer, implicitement, des messages forts.
Invité de l'émission TSA Direct du site d'information Tout sur l'Algérie, il a abordé avec son intervieweur l'épineuse question des relations avec le Maroc.
Il a évité de prendre un engagement ferme concernant l'ouverture de la frontière terrestre, qui serait le début de toute normalisation des relations entre ces deux pays du Maghreb.
Ali Ghediri s'est contenté de dire que: "l’ouverture des frontières avec le Maroc, ce n’est pas le point le plus important. L’important c’est d’édifier le grand Maghreb".
Sa réponse laisse donc à penser, a priori, qu'il voudrait contribuer à la construction de la communauté économique régionale la moins aboutie de tout le continent.
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C'est dans la deuxième partie de son propos qu'il apporte davantage de précisions, en se positionnant comme un partisan de la construction de ce grand ensemble qui regrouperait le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye.
"Les grands ensembles géopolitiques ne peuvent pas se construire autour du vide. Il faut un noyau dur. Notre position et nos atouts font de nous un pays qui jouera en cela un rôle essentiel, et on le jouera", conclut-il.