Centrafrique: 2 nouveaux soldats du contingent marocain de la Minusca tués

DR

Le 25/07/2017 à 21h44

Deux soldats du contingent marocain de la MINUSCA ont été tués mardi après midi dans la ville de Bangassou (700 kilomètres au Sud de Bangui) suite à une embuscade tendue par des éléments présumés anti-Balakas.

Deux soldats marocains de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA), ont été tués mardi après midi, dans la localité de Bangassou (700 kilomètres au Sud de Bangui) à la suite d’une embuscade attribuée à des éléments anti Balakas, selon une annonce faite par le contingent onusien.

Un autre soldat de la paix a été légèrement blessé au cours de la même attaque.

«L’attaque a eu lieu alors que les casques bleus se ravitaillaient en eau pour les besoins humanitaires de la ville. Cet incident porte à trois le nombre de casques bleus marocains ayant perdu la vie et à quatre celui des blessés à Bangassou au cours de cette semaine», rappelle le communiqué de la mission des Nations Unies (ONU).

Deux soldats marocains en mission à Bangassou avaient été tués dimanche dernier par le même groupuscule et suivant le même mode opératoire.

Réagissant à cette attaque, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en République Centrafricaine (RCA), Parfait Onyanga –Anyanga, a déclaré «je suis choqué par ces nouvelles pertes en vie humaines et je condamne fermement cette violation flagrante du droit à la vie et du droit international. La MINUSCA exprime toute sa solidarité et son soutien au contingent marocain déployé à Bangassou et félicite ses soldats de la paix pour leur courage et leurs immenses sacrifices qu’ils continuent de consentir dans l’adversité, pour la protection de toutes les populations civiles à Bangassou et dans d’autres parties du pays, quel que soit leur identité».

Ce nouvel acte de barbarie contre le contingent marocain de Bangassou vient alourdir le bilan des morts dans les rangs du contingent de maintien de la paix de la MINUSCA, qui continue ainsi à payer au prix fort du sang, une situation inextricable dans laquelle se mêlent haine confessionnelle et ethnique, créant les conditions d’une violence aveugle et sans fin.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 25/07/2017 à 21h44