Variole du singe: le Maroc enregistre ses premiers cas suspects

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Le 24/05/2022 à 09h36

Le ministère de la Santé et de la protection sociale du Maroc a annoncé lundi l’enregistrement de trois cas suspects de monkeypox, aussi appelé variole du singe.

Les trois personnes en question font l’objet d’analyses médicales en attente de résultats, a souligné le Dr Mouad Mrabet, coordonnateur du Centre national d’opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux. La même source a ajouté que les trois cas sont actuellement en bonne santé, sous soins et suivi sanitaire.

Le ministère a lancé la semaine dernière un plan national de veille et de riposte contre la variole du singe au moment où la propagation de la maladie a mis en alerte plusieurs scientifiques puisqu’elle a dépassé les frontières de l’Europe et a été déclarée aux Etats-Unis, au Canada, en Israël et en République démocratique du Congo. Dr Mrabet a souligné, à cet égard, que les cadres de santé ont suivi une formation sur la maladie de variole du singe qui n'a jamais été détectée dans le royaume.

Le ministère de la Santé et de la protection sociale, a-t-il dit, a établi un système d'interaction d'urgence face à l'alerte internationale relative à la variole du singe. Ce système définit les cas de la maladie comme étant suspects, probables ou confirmés, de même qu'il prévoit la procédure à suivre pour la protection sanitaire et le traitement des cas contacts, a-t-il expliqué.

La variole du singe est une zoonose virale qui sévit principalement dans les zones de forêt tropicale humide d’Afrique centrale et occidentale avec occasionnellement des cas exportés à l’étranger. «Le monkeypox est une maladie émergente, reconnue comme l’infection à orthopoxvirus la plus importante chez l’homme à l’ère post-éradication de la variole», précise la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies du ministère de la Santé.

En ce qui concerne la transmission de l’animal à l’homme, elle peut se produire par contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions cutanées ou les muqueuses d’animaux infectés: des écureuils à corde, des écureuils arboricoles, des rats braconnés de Gambie, des loirs, et différents types de singes.

La transmission interhumaine peut résulter d’un contact étroit avec des sécrétions respiratoires ou des lésions cutanées d’une personne infectée ou encore des objets récemment contaminés. La transmission par gouttelettes respiratoires nécessite généralement un contact face à face prolongé, ce qui exposerait davantage les agents de santé et les membres d'un même ménage.

Au moins huit pays européens avaient vendredi signalé des cas, selon l'OMS, ainsi que l'Australie, le Canada et les Etats-Unis, des pays où sa présence est inhabituelle. Elle est présente en temps normal, et considérée comme «endémique», dans 11 pays d'Afrique.

Par Mohamed Koné
Le 24/05/2022 à 09h36