Sénégal-Mauritanie: 4,5 milliards de FCFA de l’UE pour la filière lait

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Le 15/04/2016 à 11h49, mis à jour le 15/04/2016 à 12h15

L’Union européenne, en partenariat avec les gouvernements sénégalais et mauritanien, va injecter 4,5 milliards de FCFA (6,8 millions d’euros) dans la filière lait, dans le cadre d’un programme dénommé «Progres-lait».

Dans le cadre de la 17e édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (FIARA), qui se tient actuellement à Dakar, l’ONG Enda énergies a procédé, hier, au lancement du programme «Progres-lait». Financé à hauteur de 4,5 milliards de FCFA par l’Union européenne en partenariat avec les gouvernements sénégalais et mauritanien, ce programme vise à aider les acteurs de la chaine de valeur lait dans les deux pays à avoir accès aux services énergétiques durables.Selon Aminata Mbengue Ndiaye, la ministre sénégalaise de l’Elevage et des productions animales, à travers cette initiative, des mini-plateformes solaires seront mises à la dispositions des éleveurs, dans les villages, pour la conservation du lait. Ces équipements devront aussi permettre d’assurer l’éclairage, la mouture et la soudure dans quatre bassins de production de lait au Sénégal et en Mauritanie.Ce programme s’inscrit dans l’initiative Sécurité énergétique pour la sécurité alimentaire (SESAL) lancée en 2014 pour une durée de quatre ans.Ainsi, 100 mini-plateformes solaires (PV) de 400 WC et 20 grandes plates-formes de 7,4 KWC avec un mini-réseau, pour une puissance totale installée de 188 KWC seront installées dans les localités ciblées (régions de Saint-Louis, Kolda, au Sénégal, et celle de Néma en Mauritanie) pour pallier le manque d’énergie pour la conservation du lait et les difficultés d’approvisionnement des laiteries.Pour la ministre, la chaîne de valeur lait renferme un potentiel important de création de richesses et d’emplois notamment pour les femmes et les jeunes. Au total, 2000 petits producteurs sont ciblés par ce programme. Un mécanisme de financement approprié sera mis en place pour pérenniser le programme, professionnaliser les petits producteurs et les organisations communautaires de base.Enfin, le programme devra aussi permettre de raccorder 1000 ménages (soit environ 10.000 personnes) au réseau électrique à travers des mini-réseaux.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 15/04/2016 à 11h49, mis à jour le 15/04/2016 à 12h15