Kiosque le360 Afrique: Si jadis le renouvellement des accords de pêche entre la Mauritanie et le Sénégal était une simple formalité, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les discussions engagées par les deux pays depuis quelques mois butent toujours sur les nouvelles mesures prises par les autorités mauritaniennes dans le cadre du nouveau Code de la pêche.
Le portail lesmauritanies.com du mensuel «Les Mauritanies» rappelle que "cette loi impose un débarquement systématique en Mauritanie de tous le sproduits halieutiques pêchés dans les eaux territoriales de ce pays". Cette situation pose des problèmes pour les pêcheurs sénégalais qui utilisent de petites pirogues en bois.
Face à cette situation, les pêcheurs guet-ndariens affichent leur inquiétude. Certain parmi eux sont déjà au chômage technique faute de licences de pêche causant des désagréments aux familles des pêcheurs.
Conséquence, les mareyeurs qui tirent leur revenu uniquement de la pêche sont dans une situation de désespoir total. «Chaque pirogue qui allait en Mauritanie employait entre 25, 30 voire 40 personnes (….) Aujourd’hui, tout cet équipage est envoyé au chômage», déclare Ma Sow Mbaye, un pêcheur cité par le mensuel.
Conséquence du non renouvellement de l’accord de pêche: toute une filière est affectée. Outre les pêcheurs, il y a aussi tous ceux qui gravitent tout autour dont ceux exerçant divers métiers au niveau du quai de pêche de Saint-Louis.
La Mauritanie et le Sénégal sont liés depuis 2001 par un accord de pêche qui est renouvelé chaque année avec des négociations portant sur le nombre de licences à attribuer aux pêcheurs sénégalais et la contrepartie financière.
Lors du dernier accord, la Mauritanie avait accordé 400 licences à la partie sénégalaise, contre 300 précédemment, augmentant la quantité de poissons débarqués au Sénégal de 25 à 50.000 tonnes.