L'OMVS, dont Dakar abrite le siège, organisation commune à la Guinée, au Mali, à la Mauritanie et au Sénégal vient de dresser le constat d’un hivernage «qui s’est bien installé dans le bassin du fleuve» avec d’importantes précipitations pendant le mois d’août et les premiers jours de septembre.
Ainsi «ces pluies, couplées aux apports des affluents non contrôlés, ont engendré une montée des eaux à Bakel et Matam, ou les cotes d’alerte sont susceptibles d’être atteintes les prochains jours». Ces deux villes sénégalaises sont frontalières de la Mauritanie.
Le communiqué de l’OMVS rappelle «qu’avec l’atteinte de la cote d’alerte, des débordements du fleuve peuvent subvenir, notamment en cas de nouveaux épisodes pluvieux dans la zone».
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Les populations de la vallée et du delta du fleuve Sénégal «sont appelées à la plus grande vigilance au passage de l’onde de crue, et à prendre les dispositions nécessaires pour faire face à d’éventuels débordements du fleuve. En amont, le barrage de Manantali continue à stocker de l’eau et écrête la crue du Bafing».
Dans le cas de la Mauritanie, plusieurs quartiers de la ville frontalière de Rosso (200 kilomètres au sud de Nouakchott) sont inondés.
Plus grave, une localité telle que Maghama, pourtant située à une dizaine de kilomètres du lit du fleuve, est sur le point d’être envahie par les eaux, selon des images partagées sur les réseaux sociaux.
Mais au-delà de la vallée du fleuve, plusieurs localités mauritaniennes ont été touchées par des pluies diluviennes ces derniers jours, avec d’énormes dégâts humains et matériels.
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Ce qui explique le voyage dans l’Est, ce jeudi, du président Mohamed Cheikh El Ghazouani.
Dans le Sahel, la saison des pluies 2020 est marquée par de fortes précipitations, des inondations et des crues avec d’énormes dégâts matériels et humains, provoquant des mouvements de populations dans de nombreux pays.
Ce qui pose aux gouvernants l’équation de l’adaptation au changement climatique, venue se greffer au problème historique de l’absence de réseaux d’assainissement dans de nombreuses villes, ainsi que l’occupation anarchique de l’espace dans les centres urbains.