La quasi-totalité du chiffre d’affaires de ces opérateurs provenait de l’activité touristique ainsi que de l’organisation des conférences et colloques internationaux. Ces dernières étant devenues impossibles avec la fermeture des frontières et la suspension des vols, ils sont au bord d’une faillite imminente, si le statu quo demeure au cours des prochains mois.
Yaghoub ould Yabel, vendeur, déplore l’arrêt des activités depuis plus de 4 mois, pendant que les charges fixes (location de la boutique, eau, électricité,…) demeurent.
Ce qui oblige les acteurs de la filière à contracter des crédits chez des amis, pour ne pas avoir à fermer leurs commerces. Ils n’ont bénéficié d’aucune assistance de la part des autorités, pour le moment.
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Ce vendeur déplore quelque part, un manque d’organisation au sein de la corporation, qui aurait permis de disposer d’une plateforme de dialogue avec les autorités.
Dans ce contexte, il prie pour la fin de la pandémie et le retour à la normale des activités.
Pour sa part, Fallou Fall, vendeur d’objets d’art de nationalité sénégalaise. Très ancien dans l’activité, avec une grande expérience, il vit à Nouakchott depuis près de 3 décennies.
Il vend l’essentiel de ses objets aux touristes et fonctionnaires internationaux de passage dans la capitale mauritanienne.
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Fallou, quant à lui, rappelle que la Mauritanie est l’un des premiers pays d’Afrique à avoir fermé les frontières, après la découverte du premier cas de Covid-19 le 13 mars 2020.
Ce qui a causé un arrêt brusque des activités depuis plus de 4 mois. Pendant ce temps, les vendeurs d’objets d’art continuent à payer les charges fixes. Il affirme avoir bénéficié d’un soutien d’environ 80 euros de la part du gouvernement Sénégal, dans le cadre de l’aide à la diaspora.