La Zone franche de Nouadhibou peine à attirer les investisseurs

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Le 28/03/2016 à 19h56

Depuis son lancement en 2013, la Zone franche de Nouadhibou n’arrive pas à attirer les investisseurs. Les autorités tablent désormais sur l’aménagement de la Zone industrielle sud pour doper la zone franche.

Créée en janvier 2013, avec un lancement officiel de ses activités au mois de juin de la même année, la Zone Franche de Nouadhibou (AN/ZF), ville minière et portuaire, située à 465 kilomètres au nord de Nouakchott, peine à attirer les investisseurs.Pourtant, ce ne sont pas les incitations qui font défaut. Les autorités ont mis en place une batterie d’exonérations douanières, fiscales au profit d'entreprises qui veulent s’y implanter. De même, un régime spécifique de change autorise l’installation de banques offshore au niveau de la zone franche.Pour inverser cette tendance, l’institution annonce la mise en œuvre prochaine d’un schéma directeur opérationnel intégré dans un plan de développement pluriannuel dont la colonne vertébrale repose sur «l’aménagement de la Zone industrielle Sud (ZIS)».Celle-ci s’étend sur une superficie de 620 ha et attire déjà des projets en cours de réalisation. «L’objectif demeure la mise en œuvre de projets industriels à court et moyen terme pouvant être un véritable catalyseur de l’emploi.Par ailleurs, l’aménagement de cette zone sera aussi un important levier pour la valorisation foncière véritable clef de voûte du développement de la Zone Franche de Nouadhibou», souligne t-on auprès de l’autorité en charge du développement de la zone franche.Un atout de plus pour la zone franche de Nouadhibou qui dispose d’une position géographique stratégique à proximité d’immenses ressources halieutique et minière (fer).Reste que malgré ses nombreux atouts, la zone franche demeure encore virtuel à partir du moment où les investisseurs ne se bousculent pas aux portillons. Parmi l'heure, les seuls projets qui sont sortis de terre, il y a le chantier naval et une unité de transformation de pélagique par l’opérateur marocain Unimer pour un investissement de 28 millions de dollars.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 28/03/2016 à 19h56