Mauritanie: des quiproquos sur la ligne haute tension Nouakchott-Nouadhibou

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Le 27/01/2017 à 12h17, mis à jour le 27/01/2017 à 20h21

Le marché portant sur la réalisation de la ligne de haute tension devant relier Nouakchott à Nouadhibou connaît de réels problèmes. Un imbroglio juridique oppose la Société mauritanienne d’électricité (Somelec) et les attributaires du marché.

Kiosque le360 Afrique: De gros nuages planent sur le marché pour la réalisation de la ligne haute tension (HT) de 225 KV devant relier la capitale politique Nouakchott à la capitale économique du pays, Nouadhibou.

Cette ligne devant s’étendre sur une distance de 510 kilomètres est financée par l’Etat et le Fonds saoudien pour le développement (FSD) à hauteur de 150 millions de dollars.

Cette affaire «est au centre d’un véritable imbroglio juridique», selon une révélation faite par le site d’information en ligne Mauriweb.

Une convention pour la réalisation de la ligne haute tension Nouakchott-Nouadhibou

Il s’agit d’un litige opposant «la Société mauritanienne d’électricité (Somelec) aux attributaires du marché (un consortium constitué par des entrepreneurs saoudiens et indiens-NPW/PEMCO/JPCLESPL), qui auraient introduit une plainte auprès du tribunal de commerce de Nouakchott».

Le consortium s’estime «grugé» par la société publique mauritanienne «qui a retiré sa caution bancaire», précise le site, qui semble ainsi détecter «une arnaque» dans la gestion de l’affaire.

«Plusieurs zones d’ombre planent sur ce marché, qui échappe totalement au regard des commissions de contrôle de passation des marchés, et qui n’a pas encore connu un début d’exécution, alors que la Somelec a récupéré auprès d’une banque au moins, la garantie déposée par l’un des membres du consortium sans avoir jamais versé une quelconque avance de démarrage», souligne le site d’information.

17 milliards d’ouguiyas pour la ligne de haute tension Nouakchott-Nouadhibou

Par ailleurs, selon les mêmes sources, le DG de l’entreprise nationale, Mohamed Salem Ahmed, souhaitant obtenir le montant de la caution restante s’est même rendu en Arabie Saoudite dans le but de convaincre un autre banquier de lui restituer le montant. Toutefois, il n’a pas pu obtenir le montant sollicité auprès de la banque saoudienne.

Partant de ces développements récents, Mauriweb se demande alors «qui a arnaqué l’autre dans le cadre de ce marché qui, malgré les déboires juridiques en cours, a été cité comme un projet phare dans le discours de politique générale (DPG) prononcé le 4 janvier dernier devant le Parlement, par le Premier ministre, Yahya Ould Hademine».

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 27/01/2017 à 12h17, mis à jour le 27/01/2017 à 20h21