Plusieurs centaines d’embarcations de pêche artisanale opérant dans les eaux mauritaniennes sont bloquées à quai depuis le 25 janvier dernier, indique-t-on de sources concordantes depuis le 30 janvier dernier.
A l’origine de cette situation, une législation adoptée au cours des dernières années sans être mise en œuvre et subitement «réchauffée» la semaine dernière.
Les nouvelles dispositions appliquées par les autorités de la pêche «exigent que tous les éléments étrangers opérant sur les embarcations de pêche soient expressément mentionnés sur la licence-autorisation de pêcher».
Du coup, plusieurs embarcations dans les eaux sous juridiction mauritanienne de Nouadhibou (Nord) à Ndiago (Sud) en passant par Nouakchott (centre), ne peuvent plus prendre la mer.
Les mareyeurs mauritaniens dénoncent le protocole de pêche avec le Sénégal
«Le problème qui se pose aujourd’hui est lié à l’insuffisance de main d’œuvre nationale. En effet, plusieurs pêcheurs étrangers, notamment de nationalité sénégalaise, étaient employés sur ces embarcations artisanales appartenant à des opérateurs locaux sur la base d’une licence indiquant que tous les éléments étaient de nationalité mauritanienne. Mais la réglementation entrée en vigueur la semaine dernière astreint à la spécification des éléments étrangers. Nous sommes bloqués. Toutes nos pirogues restent à terre faute de main d’œuvre», se plaint IBM, un mareyeur mauritanien.
Conséquence, ce sont plusieurs centaines de pirogues de pêche qui sont à quai. Une situation qui va se traduire par une chute de l’offre sachant que c’est la pêche artisanale qui approvisionne les citoyens en poissons.
Ce phénomène de pirogues de pêche artisanale en rade est particulièrement visible sur la plage des pêcheurs et au marché aux poissons de Nouakchott ce 30 janvier.
Dans ces conditions, les ménagères craignent une pénurie de poisson, avec pour conséquence une montée en flèche du prix de cette denrée très appréciée par plusieurs centaines de milliers de Mauritaniens.