La Banque africaine de développement (BAD) dispose actuellement d’un portefeuille actif de 15 opérations en Mauritanie pour un engagement total de 315 millions de dollars, selon des chiffres communiqués mercredi par le représentant de l’institution panafricaine à Nouakchott, Marcellin NDong NTah.
Celui-ci s’exprimait au cours d’une journée consacrée aux préparatifs des Assemblées Générales annuelles 2017 de la BAD, prévues en Inde et placées sous le thème «transformer l’agriculture pour créer la richesse en Afrique».
Ainsi, les opérations du secteur public sont au nombre de onze. Parmi ceux-ci on note deux à caractère multinationale (Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire au Sahel-P-2RS-et le projet de construction du pont sur le fleuve Sénégal à Rosso) pour un montant de 65 millions d’UC.
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Ce portefeuille actif comprend également quatre interventions au titre du secteur privé : projet d’extension de la SNIM Guelb II, deux lignes de crédit à des institutions financières mauritaniennes et une assistance technique au profit de la Société nationale industrielle et minière (SNIM), financés par le Fonds SAFA.
La BAD opère en Mauritanie depuis 1972. Elle a financé 77 opérations pour une enveloppe globale de 845 millions de dollars, dans divers secteurs de la plus haute importante pour l’économie du pays : 45% de prêts sur le guichet BAD, 55% de prêts concessionnels (FAD), 2% de prêts et dons du Fonds spécial nigérian.
La répartition sectorielle des opérations indique que l’industrie et l’exploitation minière ont représenté 40% des approbations, arrivent ensuite les infrastructures (eau, énergie et transport) avec 20%, le secteur social (santé et éducation) avec 13,3%, le secteur agricole 11,4% et enfin le secteur financier 4,3%.
L’actuel président de la BAD, Akinwumi Adesina, aux commandes de l’institution depuis le début de l’année 2016, entend consacrer son mandat au développement de l’agriculture, qui est au cœur des Objectifs de développement durable (ODD) de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et de l’agenda 2063 de l’Union africaine (UA), lesquels ciblent la réduction de la pauvreté, ainsi que l’élimination de la faim et de l’insécurité alimentaire.