Mauritanie. Journée de la vache en période de vaches maigres

Le cheptel bovin mauritanien souffre de l'absence de pluie.

Le 23/11/2017 à 19h02, mis à jour le 23/11/2017 à 19h06

La Mauritanie abritera les festivités marquant la célébration de la Journée internationale de la vache du 18 au 20 décembre, selon une annonce de l'association Tabital Pulaaku Internationale.

Après le Cameroun en 2013 et le Sénégal en 2016, la Mauritanie va abriter les festivités marquant la célébration de la Journée internationale de la vache, du 18 au 20 décembre, a annoncé jeudi l’association Tabital Pulaaku International, une organisation culturelle apolitique ayant pour mission principale de promouvoir la culture, les traditions et l’histoire des Fulbé (peuls). L'association souhaite que cette journée soit placée sous le haut patronage du président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Cette journée se veut un espace de rencontres et d’échanges autour d’activités économiques, scientifiques et culturelles: foires pastorales, expositions mettant en exergue les actions de transformation des produits pastoraux, défilés de bovins, colloques, conférences, symposiums, tables rondes, soirées culturelles, veillées de récits, chants, poèmes, concerts.

L’objectif de la cette journée est de rassembler autour des problèmatiques liées à la vache: contraintes du pastoralisme bovin dans les systèmes économiques des pays du Sahel, présentation des actions de revalorisation culturelle, solidarité et renaissance africaine.

Au-delà des formules convenues et du langage diplomatique, la célébration de la Journée internationale de la vache intervient dans un contexte de grave menace contre le cheptel et les revenus des individus dont l’élevage est la principale, et même le plus souvent, l’unique activité économique. Un danger né d’un grave déficit pluviométrique, qui touche la Mauritanie et plusieurs pays du Sahel, poussant les éleveurs nationaux à réclamer auprès des autorités un plan d’urgence en vue de sauver le cheptel. Ce contexte entraîne un fort mouvement de transhumance du bétail mauritanien vers le Sud (Sénégal et Mali), avec la perspective d’un exode des populations des régions vers les grands centres urbains.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 23/11/2017 à 19h02, mis à jour le 23/11/2017 à 19h06