Vidéo. Mauritanie: les ex-sénateurs réclament une présidentielle anticipée

VidéoLes ex-sénateurs mauritanien, dont la chambre a été supprimée par référendum du 5 août 2017 qu'ils refusent de reconnaître, ont accusé le président Ould Abdel Aziz «de haute transition» pour «violations répétées de la constitution» et appelé à l’organisation d’une présidentielle anticipée.

Le 30/06/2018 à 09h36, mis à jour le 30/06/2018 à 09h36

Parlant au nom de ses collègues ex-sénateurs, jeudi 28 juin, Cheikh ould Hanana, élu au poste de président du Sénat supprimé après le référendum dont les «sages» rejettent les résultats, a dénoncé «le putsch permanent et la dérive dictatoriale qui caractérisent le régime de Mohamed ould Abdel Aziz depuis 10 ans».

Les sénateurs ont rappelé les nombreuses violations des lois imputables au régime dans le cadre des nominations, en citant les exemples des révocations "illégales" d'un gouverneur de la Banque de Mauritanie (BCM) et d'un président de la Cour suprême.

Cheikh ould Hanana et ses compagnons ont par ailleurs dénoncé l’organisation à Nouakchott du 31e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA), qui renvoie « l’image d’une Mauritanie à 2 vitesses. Le pays artificiel, qui accueille la manifestation panafricaine. Et la vraie Mauritanie confrontée à la famine».

Pour rappel, l'un des membres de ce collectif des sénateurs, Mohamed ould Ghadda, est détenu à titre préventif depuis maintenant une année. Il est poursuivi dans le cadre d’une enquête pour «corruption» présumée, alors que 11 autres anciens sénateurs ont été placés sous contrôle judiciaire, au même titre que des journalistes et syndicalistes..

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 30/06/2018 à 09h36, mis à jour le 30/06/2018 à 09h36