Grâce à deux conventions de crédit signées respectivement avec la Banque européenne d’investissement (BEI-pour 59 millions de dollars US) et la Banque africaine de développement (BAD-pour 50 millions de dollars US), la Société nationale industrielle et minière de Mauritanie (SNIM), la plus grande entreprise publique du pays, va réaliser des travaux de dragage du port minéralier de Nouadhibou (localité située à 465 kilomètres au nord de Nouakchott). Cette opération permettra le renforcement des capacités des installations portuaires de la grande métropole du nord de la Mauritanie.
«Le projet comprend l’approfondissement et l’élargissement sur une longueur de 25 kilomètres du chenal d’accès du terminal minéralier de la SNIM avec un tirant d’eau permettant d’accueillir des navires d’une capacité de 230.000 tonnes» à la place du tirant d’eau actuellement en service, dont la capacité maximale se limite à 150.000 tonnes.
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Les travaux de dragage du port minéralier de Nouadhibou «permettront à la SNIM d’augmenter l’efficacité de sa chaîne de transport, améliorer sa compétitivité et sa résilience sur le marché international face aux fluctuations des cours mondiaux du minerai de fer».
La Mauritanie tire 1/3 de ses ressources budgétaires de l’exportation du minerai de fer. A partir de 2014, le pays a terriblement souffert de la chute des prix de cette matière première sur le marché mondial. Par ailleurs, le dragage du port minéralier de Nouadhibou aura un fort impact social «avec la création de 94 emplois à temps plein et 230 emplois indirects durant la phase de construction». Les navires qui accostent actuellement au port minéralier de Nouadhibou «représentent 6% de la flotte mondiale de vraquiers, dont la disponibilité limitée accroît considérablement le coût des opérations».