Le patron de la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM), Mohamed Ould Abdallahi, parle "d’un mouvement largement suivi qui paralyse l’essentiel des activités de l’entreprise". Les travailleurs en grève exigent une compensation du fait de leur confinement sur site.
En effet, dans le cadre de la réorganisation du travail en période de pandémie du coronavirus (Covid-19), les employés qui ne peuvent être relayés travaillent 7 jours sur 7 sans compensation, à raison de 12 heures par jour.
L’entreprise Tasiast Mauritanie Limited (TMLSA), filiale de la compagnie canadienne Kinross, a proposé un montant, jugé dérisoire, de 8.000 MRU (soit 200 euros).
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Par ailleurs, "ces employés travaillent pendant 12 heures par jour, en violation des dispositions du Code du travail et des conventions internationales, mais sur la base d’une dérogation illégale accordée à l’entreprise par le gouvernement sous le règne du président Mohamed ould Abdel Aziz", ajoute le responsable syndical.
Vendredi, l’inspecteur du travail, agissant au nom du gouvernement, a transmis un courrier aux délégués du personnel, leur demandant l’arrêt du mouvement "pour circonstances exceptionnelles liées à la pandémie de coronavirus (Covid-19)".
Mais ces derniers sont décidés à poursuivre la grève, estimant que Kinross est l’une des rares entreprises au monde à tirer profit de la tourmente née de la pandémie de coronavirus à l’origine d’une flambée des cours internationaux de l’or.