Ici, on retrouve les véritables artistes du cuir, qui travaillent à la main, compensant d’une certaine manière le déficit d’unités industrielles et la faible valeur ajoutée d’un secteur artisanal loin de l’optimisation de ses immenses potentialités.
Hamzetta ould Souleimane, spécialiste du cuir, déclare: «Je fais ce travail depuis 15 ans. J’en tire mes moyens de subsistance. Le nombre de ceintures confectionnées par jour est variable. Il va de 10 à 20 unités, parfois 15. Nous avons deux qualités de cuir ici, et cela détermine les prix des ceintures».
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Pratiquant lui aussi ce métier depuis une quinzaine d'années, Abdallah Ahmed Cheikh explique que ce métier lui permet de vivre et d'entretenir sa famille, en dépit des difficultés. Et de préciser: «Les prix des ceintures varient de 350 ouguiyas, pour le cuir importé du Maroc et déjà traité à la machine, à 200 ouguiyas pour une ceinture réalisée à base de peau locale».
Cheikh ould Ely lui fabrique des ceintures en cuir depuis 5 ans. «Ce métier me permet de vivre», confie-t-il, ajoutant que «nous avons plus de clients à l’occasion des fêtes».