Mohamed M'Bareck Maatala est un cordonnier moderne. Après 15 ans de collaboration avec un autre acteur évoluant dans ce créneau, il a monté sa propre unité dans le quartier Kandahar de la commune d’Arafat (banlieue), dans laquelle travaillent actuellement 5 personnes. Il dispose également d’une boutique au marché d’El Mina, une autre commune de la populeuse banlieue Sud de Nouakchott, où sont exposés et vendus ses produits.
C'est une heureuse rencontre avec un immigré établi en Allemagne qui lui permet de donner une nouvelle dimension à son business. Une affaire pour laquelle il envisage une perspective de développement à travers un éventuel nouveau partenariat, axé sur la transformation du cuir local.
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Mohamed M'Bareck Maatala revient en détail sur les différentes étapes d’une succès story. «Cela fait plus de 20 ans que je travaille sur le cuir. J’ai passé 15 ans à collaborer avec un partenaire en qualité de tailleur. J’ai monté ma propre unité de confection de chaussures à partir de 2017. En 2021, j’ai rencontré un émigré du nom d’Abidine ould Merzough, établi en Allemagne, qui m’a aidé à acquérir quatre nouvelles machines de haute performance. On fabrique des chaussures à partir d’un cuir importé d’Europe. Nous produisons actuellement une quarantaine de paires par jour. Suivant les modèles et les conditions d’acquisition, les prix de vente se situent dans une fourchette allant de 100 à 500 ouguiyas», soit entre 2,50 et 12,70 euros.
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Ismael Maatala travaille avec Mohamed, dont il est par ailleurs le jeune frère, depuis 17 ans. Une longue présence qui lui a permis de maîtriser à son tour toutes les ficelles du métier de confection du cuir.
Pour compléter cette équipe, il y a Mohamed Mahmoud, chargé des ventes, évoque volontiers les détails des opérations liées à sa tâche, et Sidi ould MBoirick qui apprend le travail depuis 3 mois. Il affirme sa conviction d’être à bonne école, dans une ambiance emprunte de professionnalisme.