Plusieurs acteurs issus du milieu des médias ont annoncé la création d’un comité de suivi des questions liées à la presse, dans un communiqué rendu public vendredi après-midi.
L’annonce de la création de cette entité intervient dans un contexte marqué par la mise en examen et le placement sous contrôle judiciaire de plusieurs professionnels des médias, dans le cadre d’une affaire pour corruption présumée, impliquant un richissime banquier et des membres du sénat supprimé à la faveur d’une révision constitutionnelle adoptée par voie référendaire le 05 août dernier.
La formation de ce comité répond «à la nécessité de préserver les acquis» en matière de la liberté de la presse. Ainsi, la nouvelle organisation «condamne de manière énergique le harcèlement que subissent certains collègues journalistes du fait de la ligne éditoriale de leurs organes, en violation de la loi régissant la liberté de la presse dans le pays».
Lire aussi : Mauritanie: Interpellation et audition de 3 journalistes
Parmi les missions assignées au nouveau comité figurent notamment «le suivi de l’évolution de la situation des confrères journalistes faisant l’objet d’un contrôle judiciaire, notamment les développements au quotidien de cette affaire, en exigeant le respect de leur droit d’exercer librement la profession conformément aux garanties que leur offre la loi mauritanienne».
Ainsi, le comité va organiser un sit-in hebdomadaire de solidarité tous les lundis, jusqu’à ce que soit levée la mesure de contrôle judiciaire.
Il va exiger la restitution aux journalistes de leurs pièces d’état civil afin qu’ils retrouvent la liberté de circuler. Ces hommes de médias placés sous contrôle judiciaire sont Moussa Samba Sy, directeur de publication du Quotidien de Nouakchott, Jedna Deida, directeur de publication du site d’informations en ligne «Mauriweb», Ahmed Ould Cheikh, directeur de publication de l’hebdomadaire «Le Calame», et Rella Ba, administratrice du forum francophone «CRIDEM».