Le président n’envisage pas de révision constitutionnelle sur le mandat !

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Le 14/04/2016 à 16h56

Le président mauritanien tente de rassurer sur son engagement à respecter la constitution. Les Mauritaniens attendent une sortie officielle du président sur la question pour se fixer. La prochaine sortie médiatique du président tournera certainement autour de cette question.

Le président Mohamed Ould Abdel Aziz, n’envisage pas une révision constitutionnelle au sujet de la limitation à deux (2) le nombre de mandats du chef de l’Etat, selon une information rapportée mercredi soir par le site d’informations en ligne «Tawary».Cet organe cite des propos du président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz tenus à l’occasion d’une audience accordée à des «transfuges» du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), un des principaux partis politiques de l’opposition mauritanienne.

«Je ne compte pas réviser ni amender la constitution. Je répondrais à ces tas de rumeurs au cours des prochains jours dans le cadre d’une sortie médiatique», rapporte l’organe d’information. Au cours des dernières semaines, trois membres du gouvernement ont fait, en diverses circonstances, des déclarations selon lesquelles le président Mohamed Ould Abdelaziz devrait bénéficier de la possibilité de briguer un nouveau mandat présidentiel au-delà de 2019, échéance prévue pour la fin de son second et dernier mandat.L’opposition regroupée au sein du Forum national pour l’unité et la démocratie (FNDU), un vaste rassemblement de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes, a réagi en prêtant au chef de l’Etat la volonté de «perpétrer un coup d’Etat contre la constitution et la République» en vue de confisquer le pouvoir. Les articles 26, 28 et 29 de la constitution mauritanienne de juillet 1991, modifiée par voie référendaire le 19 juin 2006, font du principe de l’alternance une clause d’éternité au même titre que l’intégrité du territoire national, la forme républicaine de l’Etat et le multipartisme.Au cours de la même rencontre, le président mauritanien a également évoqué avec optimisme la proche perspective d’un dialogue national inclusif.Dans une déclaration récente, le FNDU a annoncé la rupture de toute forme de contact avec le pouvoir tant que le chef de l’Etat n’aurait désapprouvé les sorties de ses trois ministres.Ex commandant en chef du Bataillon de sécurité présidentielle (BASEP) sous les présidences de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya et Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, l'actuel président Mohamed Ould Abdel Aziz est arrivé au pouvoir le 06 août 2008 à la faveur d’un putsch sans effusion de sang.Il a été élu président de la République à l’issue d’un scrutin organisé le 18 juillet 2009, et réélu le 21 juin 2014 pour son second et dernier mandat qui prend fin en 2019. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 14/04/2016 à 16h56