Mauritanie: impressionnant dispositif policier avant une manifestation anti-référendum

Le 15/07/2017 à 17h09, mis à jour le 15/07/2017 à 17h09

Plusieurs éléments des compagnies de police anti-émeutes ont été déployés dans le centre de Nouakchott, samedi en début d'après midi en prévision d'une manifestation de la nouvelle coalition de l'opposition contre le référendum du 05 août.

Les autorités sécuritaires mauritaniennes prennent les devants en perspective d’une marche de la nouvelle coalition de l’opposition contre la consultation référendaire prévue le 05 août prochain.

Des manifestations similaires sont organisées au même moment dans toutes les villes pays et devant l’ambassade de Mauritanie à Paris, dans le cadre d’une nouvelle démarche visant à internationaliser l’action contre le référendum constitutionnelle en Mauritanie.

Ainsi, plusieurs éléments des compagnies de police anti émeutes ont été déployés dans le centre ville de Nouakchott, notamment dans les environs immédiats du siège de la Société Mauritanienne d’Electricité (SOMELEC) située près de la banque centrale.

Du coup, ce réduit prend progressivement la configuration d’une citadelle assiégée à l’approche de l’heure de la manifestation, dans le but de protéger certains sites stratégiques. Les marcheurs de Nouakchott et des autres villes mauritaniennes vont dire «non à la mutilation» de la constitution sur la base d’un article 38 «de portée générale et impropre à la réforme constitutionnelle».

Suivant le même timing, les manifestants de Paris fustigeront «un référendum putschiste et un enrôlement discriminatoire».

A environ trois semaines du scrutin, la nouvelle coalition regroupant toutes les forces de l’opposition dénonce aussi «une supercherie» suivant le mode opératoire de laquelle un document de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’adresse aux électeurs en ces termes «approuvez le projet de loi constitutionnel référendaire concernant la modification de certains articles de la constitution du 20 juillet 1991» sans préciser lesquels.

Alors que les deux décrets convoquant le collège électoral parlent de la suppression du sénat, la création de conseils régionaux, la modification des symboles nationaux et la suppression de certaines institutions.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 15/07/2017 à 17h09, mis à jour le 15/07/2017 à 17h09