Vidéo. Mauritanie: l'opposition tire à boulets rouges sur Ould Abdelaziz

VidéoMohamed Jemil Ould Mansour, leader du Rassemblement national pour la réforme et le développement, déplore "le recul des libertés". Alors que pour Ahmed Ould Daddah, leader du Rassemblement des forces démocratiques, face à la situation déplorable du pays, le pouvoir brille par son absence.

Le 10/09/2017 à 17h40, mis à jour le 10/09/2017 à 18h27

Pour Mohamed Jemil Ould Mansour, le leader du parti islamiste Tawassoul, le pays connaît un recul inquiétant des libertés, lequel est matérialisé par les poursuites judiciaires contre les sénateurs, véritables héros qui ont défendu la Constitution.

Celles-ci touchent également des hommes d’affaires, des syndicalistes et des acteurs issus du milieu des médias. "Tous ont en commun le fait d’avoir refusé un référendum anticonstitutionnel, qui n’est en réalité qu’un coup d’Etat".

Un refus conforme aux aspirations du peuple mauritanien qui a lui-même rejeté l’initiative anticonstitutionnelle du pouvoir, estime le leader islamiste.

Pour toutes ces «raisons, nous soutenons résolument le sénateur en détention, Mohamed Ould Ghadda, et toutes les personnalités poursuivies dans le cadre de cette entourloupe judiciaire».

Par ailleurs, le leader islamiste mauritanien déplore la réaction du gouvernement mauritanien suite aux graves intempéries qui ont fait 15 morts, plusieurs dizaines de blessés et de nombreux dégâts matériels à différents endroits de la Mauritanie cette semaine.

Pour sa part, Ahmed Ould Daddah décrit la réalité d’un pays «en situation difficile aux plans politique, sécuritaire et dans le domaine des droits humains, marqués par un recul sans précédent».

Même constat pour ce qui concerne l’unité et la cohésion nationale dans un Etat dont «le positionnement géographique entre le monde arabo musulman et l’Afrique musulmane devrait servir comme une grande opportunité si ceux qui gouvernent arrivent en tenir compte».

Le leader du RFD remarque que ceux qui tiennent actuellement les commandes en Mauritanie n’ont pas su exploiter cette chance, qui est finalement devenue un handicap.

Ahmed Ould Dadah critique également les poursuites engagées contre les anciens sénateurs frondeurs, le banquier Mohamed Ould Bouamatou, des syndicalistes et des journalistes. Il déplore par ailleurs la réaction trop molle des autorités mauritaniennes après les intempéries qui ont fait une quinzaine de morts dans le sud et le sud-est du pays mardi dernier.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 10/09/2017 à 17h40, mis à jour le 10/09/2017 à 18h27