Après les boycotts, les élections du 1er septembre prochain seront marquées par un forte mobilisation de la classe politique mauritanienne.
Ainsi, suivant les chiffres avancés par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Mohamed Vall ould Bellal, qui s’exprimait lundi après midi au cours d’une conférence de presse, ces consultations se traduiront «par cinq scrutins d’un seul coup (législatives avec les listes nationales, régionales et des femmes), les municipales et les conseils régionaux. C'est dire que plusieurs centaines de listes seront en compétition.
Le président de la CENI parle même «d’un nombre de listes sans précédent, avec la participation de 98 partis politiques ayant présenté 143 listes aux municipales, 67 listes pour les régionales, 96 listes aux législatives et 87 listes de femmes».
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Cet engouement s’explique par la mouvance de l’opposition dite radicale, notamment le Rassemblement des forces démocratiques (RFD), le Forum national pour la démocratie et l’unité (collectif composé de partis politiques, organisations de la société centrales syndicales et personnalités indépendantes), l’Alliance entre «Sawab et Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), la mouvance nationaliste négro africaine,...
Le RFD et le FNDU avaient snobé les élections législatives et municipales de novembre/décembre 2013.
Cette mobilisation pourrait également s’expliquer par l’adoption d’une législation entraînant la dissolution de toute formation ayant boycotté deux consultations électorales de suite, ou réalisant moins de 1% des suffrages à l’occasion de deux scrutins électoraux successifs.
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Par ailleurs, Bellal a ajouté que «la CENI a achevé les phases essentielles, à savoir le Recensement administratif à vocation électorale (RAVEL), réalisé en concertation avec l’Office national des statistiques (ONS), la confection des listes électorales avec 1,463 million d’inscrits. Les cartes d’électeurs seront imprimées à l’étranger et les urnes importées pour répondre aux besoins de 4.035 bureaux de vote dont le nombre d’électeurs est limité à 500 chacun».
Le président de la commission électorale a enfin indiqué que «l’institution est ouverte et disponible vis-à-vis de tous les partis politiques et les traite de manière équitable».