Le vote pour les élections municipales partielles à Arafat et El Mina, deux communes de Nouakchott, organisé samedi dernier, a été sanctionné par une victoire de l’opposition, dans le premier cas, et de la Majorité dans l’autre, selon les résultats proclamés hier, dimanche, par le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Mohamed Vall ould Bellal.
Ainsi, dans la commune d’Arafat, la liste de la coalition Union des forces de progrès (UFP), Hatem, Rassemblement national pour la Réforme et le développement (RNRD/Tawassoul - mouvance islamiste), Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD/ADIL), représenté par «Tawassoul» a obtenu 11.855 suffrages, soit 49,63% et 11 sièges sur 21.
La liste de l’Union pour la République (UPR), principal parti de la majorité, a recueilli 11.080 suffrages, soit 46,80% et 10 conseillers municipaux.
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Dans la commune d’El Mina, c’est l’UPR qui a remporté le vote avec 6.525 suffrages exprimés, soit 48,28% et 11 conseillers municipaux.
La coalition UFP, HATEM, Tawassoul et PNDD-ADIL a recueilli 6.350 suffrages 46,98% et 10 conseillers municipaux.
La reprise partielle des élections municipales à Nouakchott est une décision de la Cour suprême. Ce vote s’est déroulé dans un contexte de tension politique entre le pouvoir et la mouvance islamiste.
Commentant les résultats de ce dimanche, un haut responsable de l’opposition note que «le parti-Etat, dans un ultime geste de
défi à l’égard de l’opposition, avait imposé un improbable troisième tour à Arafat, malgré le cinglant désaveu de la Commission électorale
nationale indépendante (CENI). Ce soir à nouveau, Arafat est définitivement perdue pour lui. Cette commune reste aux mains de la coalition de l’opposition démocratique. Le peuple, en dépit de tous les chantages, est resté fidèle à lui-même».