Mauritanie: Ould Abdel Aziz sera à la tête d'une marche de son parti contre le racisme

Le 06/01/2019 à 14h24, mis à jour le 06/01/2019 à 14h26

Le président mauritanien, Mohamed ould Abdel Aziz, supervisera une marche pour l'unité nationale, à laquelle a appelé son parti, l'UPR. Prévue le mercredi 9 janvier, elle se terminera en meeting devant l'ancien aéroport de Nouakchott, selon un communiqué de la Primature.

Le président mauritanien, Mohamed ould Abdel Aziz, va superviser à une marche visant à dénoncer «tout ce qui nuit à l’unité nationale», prévue au matin du mercredi 9 janvier 2018, annonce un communiqué de la primature, publié jeudi soir.

Ce communiqué intervient quelques jours après un appel à «une grande marche contre la haine et l’extrémisme» lancé en début de semaine par l’Union Pour la République (UPR-principal parti de la majorité), «face aux discours haineux et incitatifs, quelles qu’en soient les sources, et afin d’exprimer de manière ferme une position nationale unifiée contre toutes les formes de discrimination et contre tout ce qui pourrait nuire à la cohésion de notre peuple et à la solidarité de ses composantes. Et également pour exprimer l’affirmation de notre volonté de veiller à notre unité à travers la préservation des valeurs de tolérance et de coexistence dans la paix et l’harmonie, que notre peuple a connues durant des siècles».

Le communiqué de la primature ajoute que cette marche intervient en réponse à une invitation émanant «de nombreuses forces politiques, des organisations de la société civile et autorités sociales».

La marche sera clôturée par un meeting populaire au niveau de l’ancien aéroport de Nouakchott.

Cette manifestation n'est pas anodine car elle s'inscrit, d'une part, dans un contexte socio-politique marquée par une vive polémique entre les milieux proches du pouvoir et la mouvance antiesclavagiste au sujet de la question identitaire. Une contradiction qui se développe à travers des discours enflammés véhiculés par les deux camps sur les réseaux sociaux.

D'autre part, la présence de Ould Abdel Aziz à la tête des «manifestants contre le racisme», porterait en elle un «message» en pleine polémique sur le 3e mandat présidentiel, interdit par la constitution, mais préconisé par les partisans de Aziz.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 06/01/2019 à 14h24, mis à jour le 06/01/2019 à 14h26