Les différents partis qui composent l'opposition mauritanienne entendent faire front commun pour aborder l’élection présidentielle, prévue entre avril et juin 2019, et considérée comme un tournant capital dans l’ancrage de la démocratie dans le pays.
Dans cette perspective, les responsables de l’Alliance électorale de l’opposition démocratique (AEOD) formée à l’occasion des législatives, régionales et municipales de septembre 2018, ont signé un acte les engageant sur cette voie hier, jeudi 17 janvier, et en ont fait l’annonce sur le champ, au cours d’une conférence de presse à Nouakchott.
Mohamed ould Maouloud, leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP) et président en exercice de l’AEOD, donne ainsi les contours "d’un engagement portant sur une stratégie commune, un programme commun et une candidature unique. Une démarche dont l’objectif est alternance démocratique".
Cette décision est le fruit d’un constat: une situation d’exception, qui déroge aux règles habituelles de la compétition électorale. La priorité est désormais, pour l'opposition, de créer les conditions d’une alternance démocratique en Mauritanie, afin d'instaurer à terme un véritable Etat de droit.
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Le président en exercice de l’AEOD a également saisi cette occasion pour dénoncer "la politique d’exclusion et de marginalisation conduite depuis plusieurs années, qui maintient la majorité des Mauritaniens dans une situation d’extrême misère".
Mohamed ould Maouloud a également lancé un appel à l’unité de toutes les forces favorables au changement, après l’échec de la dernière initiative des partis composant la majorité, appelant à la violation de la constitution.
Il a enfin adressé un message au président actuellement en exercice, Mohamed ould Abdel Aziz, lui demandant de laisser au peuple le libre choix de celui qui guidera la République Islamique de Mauritanie. .