Les assises du sixième sommet des chefs d’Etats du G5 Sahel ont débuté hier, mardi 25 février, en début d’après-midi, dans les locaux de l’ancien Centre International des Conférences de Nouakchott, en présence des leaders de cinq pays membres, des représentants des institutions et des Etats partenaires au développement de la région, ainsi que de nombreux invités.
Créé en février 2014, le G5 Sahel vise à coordonner les actions de lutte contre le terrorisme, l’insécurité et à mutualiser des efforts de développement.
A l’issue de cette rencontre, le chef de l’Etat Burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice de cette organisation, a transféré ses pouvoirs à son homologue mauritanien, Mohamed ould Cheikh El Ghazouani.
Dans une allocution à l’occasion de la cérémonie d’ouverture, le président mauritanien a élevé ses prières pour l'ensemble des victimes du terrorisme, qu'elles soient civiles ou issues des rangs des armées du G5 Sahel, et a demandé à l'assistance d'observer une minute de silence.
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Mohamed ould Cheikh El Ghazouani a ensuite expliqué l'actuel contexte régional des pays de la zone sahélienne, et tout particulièrement «les graves conséquences du chaos libyen sur la dégradation de la situation sécuritaire au Sahel, marquée par la multiplication des attaques terroristes dans les pays de la sous-région». Le président mauritanien a appelé à la solidarité de la communauté internationale sur un plan militaire, économique et social.
Le président mauritanien a par la suite salué «les efforts de la commission de haut niveau de l’Union Africaine (UA) sur la Libye», et a souhaité la tenue «d’un forum réunissant tous les Libyens pour trouver une solution à la crise, rétablir la sécurité et la stabilité, conformément aux résolutions de l’UA».
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Pour sa part, Roch Marc Christian Kaboré a livré un bilan de la période de sa présidence à la tête du G5 Sahel, marqué par des efforts en vue de rendre opérationnelle la force conjointe des pays du G5 Sahel. Des efforts diplomatiques ont également été entrepris pour que la brigade antiterroriste du G5 Sahel soit placée sous le chapitre 7 de la charte du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Le présient du Biurkina Faso a également évoqué l’organisation du Secrétariat permanent de l'organisation, qui a été doté d’une stratégie de communication et a également abordé le début du lanceement des projets ciblant les différentes communautés vivant sur les trois frontières, dans le cadre du Programme Prioritaire d’Investissement (PIP).
Quant au président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, il a parlé d'un projet funeste des Groupes Terroristes Armés (GTA), de la recrudescence des attaques terroristes, mais aussi «des lueurs, avec le retour de l’armée malienne à Kidal, l’arrivée prochaine d’un contingent militaire tchadien dans les zones des trois frontières», qui séparent le Burkina Faso au Mali et au Niger.