Vidéo. Mauritanie: El Guerguerat, émigration et exclusion, les raisons de la colère de Kane Hamidou Baba

Le360 / Amadou Seck et Mamoudou Kane

Le 11/11/2020 à 18h15, mis à jour le 11/11/2020 à 18h17

VidéoKane Hamidou Baba, leader de la Coalition Vivre Ensemble (CVE), candidat malheureux à l’élection présidentielle mauritanienne du 22 juin 2019, a animé une rencontre avec la presse ce mardi 10 novembre 2020.

Cette figure politique, classée dans la mouvance nationaliste négro-africaine, a abordé les sujets brûlants de l’heure: le blocage de la frontière mauritano-marocaine au niveau du passage d'El Guerguerat (à 55 kilomètres au nord de Nouadhibou et à 500 kilomètres de Nouakchott)...

Le drame des jeunes migrants clandestins ouest-africains, notamment sénégalais, qui tentent de rallier l’archipel espagnol des Canaries à bord d'embarcations artisanales. Un phénomène qui a fait plusieurs centaines de victimes au cours des dernières semaines.

Cet ancien député et ex-vice-président de l’Assemblée nationale a également appelé le gouvernement mauritanien à prendre des mesures pour «mettre fin à l’exclusion et à la marginalisation» de certaines communautés nationales, conformément à un projet de marche de la Coalition Vivre Ensemble (CVE) prévue en avril 2020, et renvoyé sine die à cause de la pandémie du coronavirus (Covid-19).

Proposant des pistes de solutions, Kane avance l’idée «d’un règlement du conflit au Sahara dans le cadre d’un consensus maghrébin» respectant la souveraineté et l’intégrité des états, sur le chemin de l’intégration.

Parlant de la question cruciale de l’immigration irrégulière, Kane Hamidou Baba a soutenu «qu’un seul état ne peut faire face et régler ce problème, qui a une dimension sous-régionale, régionale et internationale». Tous les pays de la région Afrique de l’Ouest, Maghreb et ses partenaires doivent agir de concert pour mettre fin aux images insoutenables des jeunes engloutis par les océans.

Situant la source du mal, il pointe du doigt un échec récurrent des politiques de l’emploi depuis plusieurs dizaines d’années, donc la responsabilité des gouvernements, mais aussi celle des familles et de la société, réclamant des sanctions pénales plus sévères à l’encontre des passeurs.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 11/11/2020 à 18h15, mis à jour le 11/11/2020 à 18h17