Après plus d'un mois d'arrêt des cours à cause de la recrudescence de la pandémie du Covid-19, les enseignants, les élèves et les étudiants mauritaniens ont repris le chemin des écoles, collèges, lyçées et établissements d'enseignement supérieur, avec les exigences de respects des règles sanitaires édictées par les autorités: port du masque, distanciation physique, lavage fréquent des mains, etc.
Seulement, cette reprise n'a pas été effective pour tout le monde. En effet, plusieurs centaines de prestataires de services de l’enseignement public ont organisé un sit-in devant le ministère de l’Education nationale, de la formation et de la réforme pour dénoncer leur situation précaire.
Une manifestation ponctuée par la dénonciation de la gestion de leur statut par le département ministériel et un chapelet de revendications: intégration dans la Fonction publique, paiement de toutes les indemnités consenties en faveur des travailleurs de l’enseignement, notamment celle de la craie, etc.
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Alpha Omar NDiaye, professeur prestataire dans une zone éloignée de l’Est de la Mauritanie, met l’accent sur une forte mobilisation de ses camarades et rappelle aux autorités leurs promesses d’intégration au bout d’une année de service. Il exige des indications au sujet des critères sur la base desquels les prestataires seront intégrés comme fonctionnaires et proteste au passage contre des salaires misérables allant de 58.000 (132 euros) à 68.000 ouguiyas anciennes (155 euros) qui leurs sont accordés.
Yacoub El Varough, enseignant prestataire et membre du syndicat des enseignants prestataires, se réjouit de la détermination collective observée depuis plusieurs semaines pour le respect des droits légitimes, parmi lesquels un traitement salarial digne et la sécurité de l’emploi, contrairement aux violations récurrentes des règles qui caractérisent les rapports avec l’administration. Pour cela, il invite le gouvernement à assumer ses responsabilités et tenir ses promesses.
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Mamadou M’Baye, professeur prestataire, attire également l’attention sur la mobilisation qui touche de nombreux travailleurs, avec pour conséquence un déficit d’enseignants et des classes désertées. Un constat particulièrement valable pour l’intérieur du pays, ce qui doit pousser le gouvernement à trouver rapidement une solution à ce problème qui s'éternise. Il réclame une intégration comme condition de reprise des cours.
Même son de cloche chez Saddam ould Moud, enseignant prestataire, qui accuse le gouvernement d’avoir violé ses engagements par rapport à l’intégration et au traitement salarial.
A signaler que le ministère a sommé les prestataires de l'enseignement de rejoindre leurs postes d’affection, condition nécessaire au renouvellement de leur contrat.